Jesuis nĂ© sous une Ă©toile filante Et je vis comme une Ă©toile filante Au hasard des routes, ma vie roulera Jusqu'Ă  ce sacrĂ© jour oĂč mon Ă©toile tombera Je mourrai comme une Ă©toile
On t'a pas demandĂ© de nous raconter ta vie Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220256 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? C’est la tradition quand on voit une Ă©toile filante, on dit que ton vƓu se rĂ©alisera. Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220334 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220256 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? C’est la tradition quand on voit une Ă©toile filante, on dit que ton vƓu se viens d'en faire un Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220602 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220334 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220256 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? C’est la tradition quand on voit une Ă©toile filante, on dit que ton vƓu se viens d'en faire un Garde le pour toi sinon ça marche pas Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220641 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220602 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220334 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220256 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? C’est la tradition quand on voit une Ă©toile filante, on dit que ton vƓu se viens d'en faire un Garde le pour toi sinon ça marche pasOui c’est vrai mais je me dis que c’est peut-ĂȘtre trop tard maintenant, normalement on est censĂ© le faire tout de suite aprĂšs l’avoir vue.. Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220942 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220641 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220602 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220334 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220256 Le 24 aoĂ»t 2022 Ă  220235 Tu as fait un vƓu?non pourquoi ? C’est la tradition quand on voit une Ă©toile filante, on dit que ton vƓu se viens d'en faire un Garde le pour toi sinon ça marche pasOui c’est vrai mais je me dis que c’est peut-ĂȘtre trop tard maintenant, normalement on est censĂ© le faire tout de suite aprĂšs l’avoir vue..Ca rajoute du mystĂšre on appelle ça un Ă©jaculat cĂ©leste Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
GustaveKervern, nĂ© sous une bonne Ă©toile. " Sans avoir fait aucune Ă©tude de comĂ©dien ou de cinĂ©ma. Je suis lĂ . C’est un truc de dingue, un truc de fou". L’autodidacte Gustave Kervern n
La disparition d'Aaron Swartz en janvier 2013 a laissĂ© orpheline la communautĂ© numĂ©rique. De Boston Ă  New York, retour sur le parcours d'un homme qui voulait propager le savoir. Cet article est la version longue de l'article paru dans “TĂ©lĂ©rama” le 3 avril 2013. Le document de police indique qu’il Ă©tait 14 heures et 11 minutes lorsque le policier a plaquĂ© le fuyard contre le trottoir, et qu’Aaron Swartz, pour le principe, a refusĂ© de confirmer son identitĂ© – mais qu’une clĂ© USB portant ses initiales l’a trahi. Pure formalitĂ©, puisque tout le monde Ă  Cambridge connaissait au moins de vue le garçon de 25 ans, programmeur informatique de renom et star de l’activisme des temps numĂ©riques, de moins en moins Ă©tudiant malgrĂ© son immuable look baskets et sweatshirt Ă  capuche et de plus en plus figure publique, rĂ©guliĂšrement interviewĂ© dans les quotidiens nationaux et Ă  la tĂ©lĂ©vision. L'entrĂ©e historique du MIT. © Emmanuel Tellier. Une heure plus tĂŽt, le jeune homme aux longs cheveux noirs avait discrĂštement quittĂ© le bĂątiment 16 du MIT. Dans un placard informatique situĂ© au sous-sol un local non verrouillĂ©, la prĂ©cision est d’importance, il Ă©tait allĂ© rĂ©cupĂ©rer un ordinateur portable – un petit Acer » de type netbook – et un disque dur dĂ©posĂ©s lĂ  un mois plus tĂŽt, cachĂ©s derriĂšre une grosse boĂźte en carton. ReliĂ© Ă  un serveur de l’universitĂ©, l’ordinateur avait entre temps aspirĂ© » des millions de pages de documents scientifiques – tirĂ©s de la base de donnĂ©es universitaires JSTOR. Aaron, le Robin des bois numĂ©rique Objectif de Swartz rendre ces documents acadĂ©miques accessibles Ă  tous, gratuitement. Pas vraiment un acte de hacking classique, plutĂŽt une façon pour ce Robin des bois numĂ©rique d’aller se servir Ă  la source » en prĂ©levant une Ă©norme quantitĂ© de data par ailleurs accessible gratuitement via Internet – mais seulement par paquets de dix pages Ă  la fois – pour les Ă©tudiants du Massachusetts Institute of Technology et leurs camarades d’Harvard. Image d'une camĂ©ra de surveillance. Aaron Swartz rĂ©cupĂšre en catimini des donnĂ©es dans les locaux du MIT, en janvier 2011. © US Deparment of Justice. Ce que Swartz ignorait, c’est que le placard informatique en question Ă©tait sous surveillance une webcam dĂ©posĂ©e lĂ  cinq heures auparavant par un agent du FBI assistĂ© des services de sĂ©curitĂ© du MIT attendait que l’auteur du larcin informatique vienne rĂ©cupĂ©rer son butin. Un peu plus tard, l’enquĂȘteur du FBI en question, un dĂ©nommĂ© Michael Pickett, serait d’ailleurs prĂ©sent sur le lieu de l’arrestation, sur Lee Street, aux cĂŽtĂ©s de l’agent Albert Pierce. Pas question pour lui de manquer le spectacle tant attendu de ce poisson enfin ferrĂ©, trahi par la camĂ©ra puis rattrapĂ© en pleine rue. Swartz, informaticien-militant un peu trop exaltĂ© au goĂ»t des services secrets, allait enfin devoir s’expliquer sur ces Ă©tranges agissements, et cette manie de rendre accessibles Ă  tous des donnĂ©es thĂ©oriquement rĂ©servĂ©es Ă  certaines catĂ©gories de publics. On connaĂźt la suite, dramatique. En ce printemps 2013, Aaron Swartz, mis en examen pour treize chefs d’accusation dont fraude informatique et effraction s’apprĂȘtait Ă  affronter une cour de justice fĂ©dĂ©rale Ă  Boston. Face Ă  lui, le procureur Carmen Ortiz, bien dĂ©cidĂ©e Ă  obtenir sa condamnation. Peine maximale encourue trente-cinq ans de prison. MĂȘme si aucune porte n’avait Ă©tĂ© forcĂ©e. MĂȘme si Swartz avait rendu l’ordinateur et son contenu, et prĂ©sentĂ© des excuses pour son tour de passe-passe informatique. MĂȘme s’il avait expliquĂ© n’avoir jamais voulu faire commerce des millions de documents aspirĂ©s », mais seulement les mettre Ă  disposition du plus grand nombre. MĂȘme si JSTOR l’organisme gĂ©rant la base de donnĂ©es avait du coup retirĂ© sa plainte. A l’inverse des services de sĂ©curitĂ© du MIT, qui eux, l’auront maintenue jusqu’au bout. Photo d'Aaron Swartz, prise par les services de police aprĂšs son arrestation. Le procĂšs devait dĂ©marrer entre mars et avril. Sauf qu’il n’aura jamais lieu le 11 janvier 2013, Aaron Swartz s’est donnĂ© la mort, Ă  New York. Sa petite amie l’a retrouvĂ© pendu dans l’appartement de Brooklyn qu’ils partageaient depuis quelques mois. Nous quittons la paisible Lee Street pour revenir vers l’agitation de Massachusets Avenue, l’artĂšre qui fait le lien entre les deux campus, avec ses nombreux cafĂ©s et ses librairies universitaires. Nous prenons vers la droite pour rejoindre Harvard, la prestigieuse sƓur aĂźnĂ©e du MIT, avec ses splendides bĂątiments bicentenaires d’inspiration britannique et ses arbres majestueux. Ces derniĂšres annĂ©es, Swartz aimait y papillonner auprĂšs de spĂ©cialistes de questions liĂ©es au droit et aux sciences humaines. Il s’était notamment inscrit au Berkman Center – un centre de recherche dĂ©diĂ© Ă  l’influence d’Internet sur les questions de sociĂ©tĂ© – et suivait des cours au Safra Center for Ethics. Son sujet de prĂ©dilection la lutte contre la corruption dans les grandes dĂ©mocraties. Sa famille virtuelle David Weinberger connaissait Aaron Swartz depuis douze ans. Cet enseignant et spĂ©cialiste du Web nous reçoit dans son bureau de la Harvard Law School. A 63 ans, il dirige le service innovations » de la bibliothĂšque de l’école de Droit sans doute la plus riche et prestigieuse au monde et planche sur le passage de cette Ă©norme institution Ă  l’ùre digitale. Un sujet dont Swartz, passionnĂ© par tout ce qui touchait aux livres et Ă  leur mise Ă  disposition du plus grand nombre via le numĂ©rique, aimait souvent parler avec lui. Je fais partie de cette gĂ©nĂ©ration de pionniers d’Internet – des gens de 55 Ă  70 ans – avec qui Aaron a trĂšs vite sympathisĂ©. Sur les deux campus de Cambridge, nous sommes une dizaine d’anciens Ă  l’avoir rencontrĂ© lorsqu’il Ă©tait tout jeune et Ă  avoir Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©s par sa maturitĂ©, son niveau de connaissance dĂ©jĂ  incroyable, la prĂ©cision de ses questionnements. Nous sommes rapidement devenus sa famille virtuelle, ses pairs, pleins de bienveillance et d’espoirs Ă  son sujet. » Aaron Swartz au Comdex, en 2002, Ă  Las Vegas. © DR. DĂšs 14 ans, Aaron Swartz, repĂ©rĂ© par les organisateurs d’un prix en ligne, le ArsDigitaPrize, est rĂ©guliĂšrement invitĂ© dans des conventions, des salons informatiques, des dĂ©bats. C’est Ă  Washington DC que je l’ai entendu la premiĂšre fois », raconte Weinberger. Ses parents l’avaient accompagnĂ© depuis Chicago, oĂč Aaron a grandi. » Son pĂšre dirige une entreprise de logiciels, sa mĂšre s’occupe de l’adolescent et ses deux jeunes frĂšres. Ce jour-lĂ , il participait Ă  un panel de haut niveau sur la dĂ©mocratie et Internet, et ses prises de parole Ă©taient extrĂȘmement pertinentes. Inutile de vous dire que mĂȘme s’il Ă©tait le plus jeune intervenant et que sa voix n’avait pas encore complĂštement muĂ©, tout le monde buvait ses paroles
 Il ne fallait pas ĂȘtre devin pour sentir qu’il irait loin. » AprĂšs le dĂ©bat, Weinberger et Swartz passeront l’aprĂšs-midi ensemble, Ă  parler comme deux personnes d’une mĂȘme communautĂ© d’esprit, sans distinction visible d’ñge. Intellectuellement, c’était dĂ©jĂ  un adulte. » “Il Ă©tait trĂšs Ă  l’aise avec les adultes, conversait trĂšs facilement, et affichait dĂ©jĂ  pas mal d’humour.” Doc Searls, journaliste Un autre de ces pairs, Doc Searls, lui aussi pionnier d’Internet et journaliste longtemps Ă©tabli Ă  Harvard, au Berkman Center, a connu le jeune garçon Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque, dans une convention, Ă  Las Vegas, oĂč nous participions Ă  la mĂȘme table ronde. C’était un petit gars d’à peine 1 mĂštre 50, avec un sac Ă  dos et un sandwich prĂ©parĂ© par sa maman. Il Ă©tait trĂšs Ă  l’aise avec les adultes, conversait trĂšs facilement, et affichait dĂ©jĂ  pas mal d’humour il trimballait un vieux Mac portable dans un sale Ă©tat, l’écran Ă©tait fĂȘlĂ© et n’avait quasiment plus aucune luminositĂ©, lui seul arrivait Ă  y voir quelque chose ! Aaron disait que c’était une “fonctionnalitĂ© de sĂ©curitĂ© complĂ©mentaire”, l’assurance qu’il ne serait espionnĂ© par personne. » C’est Larry Lessig, grand spĂ©cialiste de la propriĂ©tĂ© intellectuelle et professeur Ă©mĂ©rite Ă  la Harvard Law School, qui a prĂ©sentĂ© le jeune prodige Ă  son ami Doc Searls. Le juriste avait rencontrĂ© Aaron au MIT alors que l’ado passait trois mois au sein du W3C le World Wide Web Consortium, l’entitĂ© dirigĂ©e par le transfuge anglais Tim Berners-Lee considĂ©rĂ© comme l’inventeur du Web. Pour un gamin prĂ©coce, passionnĂ© par l’informatique et les enjeux dĂ©mocratiques de sa propagation, difficile d’imaginer meilleure entrĂ©e dans le monde travailler avec les Ă©quipes d’ingĂ©nieurs du visionnaire Berners-Lee, puis, le soir venu, passer du temps dans le bureau de Larry Lessig ou de Doc Searls, sommitĂ©s ravies de partager certitudes et intuitions avec ce jeune cerveau affamĂ© de savoir. La meilleure Ă©cole qui soit. Rapidement, ces parrains le mettent Ă  l’épreuve sur des missions de dĂ©veloppement technique, et rien ne lui rĂ©siste il travaille mieux et plus vite que la plupart des Ă©tudiants de troisiĂšme cycle du MIT, et mĂȘme que certains programmeurs confirmĂ©s. Il rĂ©alise notamment son premier tour de force en participant activement aux recherches sur les fils RSS 1. Avec Doc Searls pionnier d'Internet en 2006. © Doc Searls. Doc Searls, 65 ans aujourd’hui, se souvient avoir Ă©tĂ© frappĂ© par le cĂŽtĂ© extrĂȘmement pragmatique d’Aaron. Rien ne l’excitait plus que de trouver la solution technique Ă  un problĂšme, devant son Ă©cran. Il disait qu’aller en cours ne l’intĂ©ressait pas, qu’il voulait se mettre au travail dĂšs que possible, ĂȘtre dans l’action concrĂšte. A 15 ans, il avait l’impression d’en savoir assez ; il avait beaucoup appris dans les livres, et encore plus sur Internet, lui qui y passait plusieurs heures par jour depuis l’ñge de 8 ans. Aaron Ă©tait vraiment un enfant d’Internet, et mĂȘme si j’aurais pu ĂȘtre son pĂšre, avec la tentation d’incarner une forme d’autoritĂ© en le poussant Ă  aller en cours avec les camarades de son Ăąge, il faut bien admettre que j’étais bluffĂ© par son niveau de connaissances
 Internet bouleverse toutes les institutions, y compris l’éducation. Et pour un gamin comme lui, prĂ©coce et autonome, ce fut le meilleur vecteur d’apprentissage possible. En fait, la plupart des gens qui ont inventĂ© le monde connectĂ© ont appris par eux-mĂȘme, ou entre eux, et pas sur les bancs de l’universitĂ©. Aaron Ă©tait un pur produit de cette culture technophile, un peu Ă  l’écart du monde. » Un programmeur hors normes est nĂ© Depuis plusieurs mois, Larry Lessig a un formidable projet en tĂȘte, thĂ©oriquement au point, mais qu’il ne sait pas comment mettre en Ɠuvre techniquement. PersuadĂ© que la diffusion des Ɠuvres et des Ă©crits Ă  l’ùre d’Internet demande de nouvelles rĂšgles, le juriste vient d’inventer un concept majeur les Creative Commons cc. Un ensemble de solutions alternatives lĂ©gales permettant de libĂ©rer les Ɠuvres des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle standards de leur pays, souvent jugĂ©s trop restrictifs. C’est une rĂ©volution potentielle, mais que le juriste, seul, n’arrive pas Ă  mettre en marche. En 2001, Aaron Swartz va la rendre techniquement viable. L’adolescent pose son sac Ă  doc dans un petit bureau sans fenĂȘtres proche de celui de son mentor. Pendant trois semaines, jour et nuit, il va Ă©crire des pages de code informatique et mettre au point les protocoles rendant la belle idĂ©e de Lessig rĂ©alisable. Chemin faisant, il Ă©toffe le projet, lui donne plus de corps, invente mĂȘme de nouvelles variantes de licence. Lessig est stupĂ©fait, et bientĂŽt, le monde entier adoptera les Creative Commons comme nouvelle norme de signature et de partage des textes, des photos, des Ɠuvres en gĂ©nĂ©ral. Searls sent alors qu’un programmeur hors normes est nĂ©. On sentait chez Aaron un attachement viscĂ©ral Ă  l’idĂ©e de bien commun, de partage. Pour nous, ses aĂźnĂ©s, c’était un concept acquis au cours de nos vies ; pour lui, c’était une Ă©vidence, comme le sang coulant dans ses veines. Dans cette communautĂ©, quand on parle d’Internet et de tous les Ă©changes induits par la Toile, nous utilisons souvent l’expression N-E-A. “Nobody owns it. Everybody can use it. Anybody can improve it.” 2 Eh bien Aaron Ă©tait totalement dans cette mouvance, et ça lui donnait une force de travail Ă©norme. Je n’ai jamais dĂ©celĂ© chez lui quoi que ce soit qui relĂšve de l’individualisme, de l’égocentrisme. » Larry Lessig, son second pĂšre Aaron Swartz et Larry Lessig lors du lancement de Creative Commons, en 2001, Aaron a alors 14 ans. © DR. Pour la premiĂšre fois, il Ă©crit dans son blog traverser des Ă©pisodes dĂ©pressifs qui le troublent profondĂ©ment, et qu’il ne comprend pas. Il se plaint aussi de problĂšmes gastriques de plus en plus rĂ©currents. Mais il connaĂźt aussi des phases d’euphorie intellectuelle, des pĂ©riodes pendant lesquelles il peut lire, Ă©crire, se cultiver quinze heures par jour, puis rentrer dans sa chambre d’étudiant et y passer une nuit blanche sur son ordinateur, obsĂ©dĂ© par un nouvel outil de codage ou une syntaxe de programmation dont il ne maĂźtrise pas toutes les possibilitĂ©s. Soucieux de ne pas vivre trop Ă  l’écart des autres Ă©tudiants, il frĂ©quente plusieurs ateliers et associations sur le campus, oĂč il est plutĂŽt vu comme un bon camarade. Voire comme un leader naturel lorsqu’il est d’humeur sociable. Chaque annĂ©e, des groupes d’élĂšves du MIT se disputent le trophĂ©e de la Mystery hunt », une chasse au trĂ©sor se dĂ©roulant pendant une semaine sur les 68 hectares du site. Maison des Ă©tudiants du MIT, vue de l'exterieur. © Emmanuel Tellier. Chaque groupe doit rĂ©soudre des Ă©nigmes, des Ă©quations mathĂ©matiques piĂ©geuses, et relever des dĂ©fis sportifs. Il n’y a rien Ă  gagner, sinon un prix honorifique et le plaisir d’organiser l’évĂ©nement l’annĂ©e suivante. Aaron se met en tĂȘte de gagner le trophĂ©e et monte une Ă©quipe autour de lui. En apprenant qu’il entre dans la compĂ©tition, deux Ă©quipes rivales se retirent. Un mois plus tard, Swartz et les siens gagnent le trophĂ©e haut la main. Brillant Ă©tudiant sans diplĂŽmes Ethan Zuckerman, lui aussi aĂźnĂ© bienveillant et par ailleurs chercheur au Media Lab du MIT aprĂšs huit annĂ©es passĂ©es au Berkman Center d’Harvard, garde le souvenir d’un insatiable compĂ©titeur. Pour Aaron, Ă©chouer Ă©tait impossible. Il Ă©tait trĂšs sĂ©rieux dans tout ce qu’il entreprenait – et sans doute trop. Du coup, il Ă©tait aussi impatient, et souvent frustrĂ©. Il s’ennuyait en classe comme dans toutes les structures formelles. A la place, il chĂ©rissait ses moments privilĂ©giĂ©s de tĂȘte-Ă -tĂȘte avec des gens comme Larry Lessig – mais du coup, vivait trĂšs mal les moments d’absence ou les indisponibilitĂ©s de ses amis. En rĂ©alitĂ©, aucun d’entre nous n’arrivait vraiment Ă  exaucer les Ă©normes attentes de cet esprit jamais tranquille
 Aaron en voulait toujours plus. » En 2004, pour se donner de nouvelles perpectives, l’étudiant tentera de s’éloigner de sa famille intellectuelle pour partir Ă©tudier pendant un an Ă  l’autre bout du pays, Ă  Stanford, Californie. Il s’inscrit en sociologie. Un fiasco. Il s’ennuie, dĂ©teste partager sa chambre avec trois camarades, et raconte dans son blog que Stanford est ce chouette petit campus avec un faux air de Disneyland et de belles pelouses sur lesquelles les gens de mon Ăąge s’allongent pour prendre le soleil ». AprĂšs neuf mois vĂ©cus comme un calvaire, le voilĂ  revenu sous le ciel de Boston. Et tant pis pour ses Ă©tudes, ses futurs diplĂŽmes – il n’en aura d’ailleurs aucun. La mise en pratique, la fabrication, les mains dans le code. Les idĂ©es neuves, les applications Internet Ă  vocation universelle dont il faut ĂȘtre le premier Ă  sentir l’utilitĂ© ! VoilĂ  son carburant, la seule chose qui le stimule vraiment – lorsqu’il ne passe pas ses nuits Ă  lire des ouvrages de philosophie ou d’histoire politique. Il n’a que 18 ans mais dĂ©cide de gagner son indĂ©pendance financiĂšre au plus vite. Aaron Swartz, au OneWebDay, le 22 Septembre 2006. © DR. La plateforme marche si bien que le site fondĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Virginie et spĂ©cialisĂ© dans le social bookmarking » chaque internaute est encouragĂ© Ă  soumettre des liens et Ă  voter pour les liens soumis par d’autres propose Ă  Infogami et son jeune propriĂ©taire une fusion profitable aux deux parties Reddit apportera son nom et sa surface mĂ©diatique, Swartz ses trouvailles technologiques. Le deal est rapidement conclu, et Ă  peine dix-huit mois aprĂšs la noce, en octobre 2006, le groupe de presse CondĂ© Nast se porte acquĂ©reur de l’ensemble, devenu une formidable machine Ă  agrĂ©gation Reddit est aujourd’hui le site de liens le plus consultĂ© aux Etats-Unis. Aaron Swartz empoche un tiers du prix de la vente, soit plusieurs millions de dollars. Il n’a pas 20 ans et sa fortune est faite. Mais de cela, il ne parlait jamais », s’empresse de prĂ©ciser Doc Searls. L’argent n’avait aucune valeur pour lui, aucun intĂ©rĂȘt en soi, sinon celui de lui permettre d’ĂȘtre libre comme l’air. DĂ©sormais, il pouvait travailler pour le plaisir, sans aucune contrainte. » Le contrat de rachat de CondĂ© Nast stipule toutefois que Swartz devra accompagner le projet pendant deux ans, et collaborer avec les dĂ©veloppeurs Web du magazine Wired propriĂ©tĂ© de CondĂ© Nast. Aaron doit donc repartir pour San Francisco et s’installer dans les bureaux du mensuel, la bible des geeks ». Nouveau fiasco. Il dĂ©teste l’ambiance, cette camaraderie convenue d’ultra-branchĂ©s qui commentent, chroniquent, critiquent, mais ne sont jamais dans l’action. Il est souvent absent du bureau, sans raison, sans prĂ©venir. Un jour d’hiver, il disparaĂźt prĂšs de soixante-douze heures. MĂȘme sa petite amie ne sait pas oĂč il est passĂ©. La police est prĂ©venue. Quand il rĂ©apparait enfin, la direction de CondĂ© Nast le convoque et l’informe de son licenciement. Tant pis pour l’accord de collaboration Wired et CondĂ© Nast ne veulent pas d’un Aaron Swartz au ralenti. Le lendemain, le jeune homme reprend l’avion pour Boston. La seule ville oĂč il dit se sentir Ă©panoui. Et utile. Son premier fait d’armes Nous quittons la Harvard Law School pour redescendre vers le sud et la Charles River, en passant par Harvard Square, le centre nĂ©vralgique du lĂ©gendaire campus. Aaron avait ses habitudes dans un vieux pub donnant sur la jolie place triangulaire, une sorte de repĂšre pour hackers de tous bords certains beaucoup plus agressifs » dans leur pratique que cet innoffensif dĂ©fenseur de la libre circulation des textes universitaires. Au mitan des annĂ©es 2000, dans l’arriĂšre-salle du pub, des spĂ©cialistes du cassage de verrous numĂ©riques se retrouvaient chaque dimanche soir devant des pizzas et des biĂšres pour Ă©changer sur leurs derniers exploits et s’échanger des combines. C’est ici, dit-on, qu’Aaron Swartz aurait trouvĂ© l’inspiration pour son premier fait d’armes. En 2008, comme une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale avant son exploit » contre la base JSTOR, il se met en tĂȘte de dĂ©bloquer des millions de pages archivĂ©es dans le systĂšme Pacer. Cette base de donnĂ©es gĂ©rĂ©e par le ministĂšre de la Justice contient toutes les informations concernant les justiciables amĂ©ricains. Chacun, en thĂ©orie, peut accĂ©der Ă  son dossier, mais seulement dans l’enceinte d’un tribunal, et au tarif de dix cents la page imprimĂ©e. Insupportable, estime Swarz, qui en quelques clics fait sauter les verrous. La base de donnĂ©es s’offre alors quelques journĂ©es portes ouvertes
 jusqu’à ce que le ministĂšre dĂ©cide de renoncer Ă  son systĂšme payant, entĂ©rinant de fait la gratuitĂ© d’accĂšs. A Berlin en 2009, par Sage Ross CC BY-SA Swartz a frappĂ© trĂšs fort. Avec ce coup d’éclat, il vient de se faire un nom chez les dĂ©fenseurs des minoritĂ©s et les anti-administration de tous crins. Aucune plainte n’ayant Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e, il ne sera pas inquiĂ©tĂ© ; mais il hĂ©rite d’un dossier Ă  son nom au FBI. DĂ©sormais listĂ© parmi les activistes du Web potentiellement dangereux », il sera suivi Ă  plusieurs reprises dans les mois qui suivent. Des agents du FBI se rendent aussi Chicago et espionnent les alentours du domicile familial. Lui n’en saura jamais rien 3. En fait, depuis 2006 et sa deuxiĂšme parenthĂšse californienne, la vie d’Aaron Swartz a pris des allures de roman Ă  Ă©tages. Au rez-de-chaussĂ©e, il y a le programmeur, qui continue Ă  coder plusieurs heures chaque nuit, testant sans cesse de nouveaux systĂšmes et outils. Au premier, il y a l’entrepreneur, qui créé des start-up comme Jottit en 2007, conseille des investisseurs, fait fructifier sa dĂ©jĂ  riche expĂ©rience. Mais c’est lorsqu’il prend de la hauteur que le jeune homme pressĂ© trouve des dĂ©fis en cohĂ©rence avec son ambition ĂȘtre utile Ă  des causes collectives. Il se passionne pour WikipĂ©dia, Ă©tudie au plus prĂšs le fonctionnement de l’encyclopĂ©die collaborative et publie sur le Web une Ă©tude poussĂ©e et assez critique sur ses modes de contribution. Lui qui rĂȘvait dĂ©jĂ , Ă  l’ñge de 10 ans, de construire une encyclopĂ©die mondiale libre d’accĂšs sur Internet va mĂȘme jusqu’à se prĂ©senter – sans succĂšs – Ă  la prĂ©sidence de la Fondation qui coiffe WikipĂ©dia. Un peu plus tard, il utilise une partie de ses Ă©conomies pour acquĂ©rir les droits des collections numĂ©riques de la Library of Congress, la bibliothĂšque du CongrĂšs amĂ©ricain, puis organise la publication sur le Web de ces superbes archives. GrĂące Ă  lui, des millions de documents sur l’histoire et la culture amĂ©ricaine sont dĂ©sormais disponibles en ligne, gratuitement. La maison des Ă©tudiants du MIT. © Emmanuel Tellier. “Il estimait que chacun, Ă  son niveau, doit essayer de faire bouger les choses et propager le savoir, l’accĂšs aux connaissances.” Ethan Zuckerman, chercheur au Media Lab du MIT En 2008, il lance un site citoyen rendant public tout un ensemble de donnĂ©es sur les hommes et les femmes politiques, Ă©lus ou fonctionnaires. Il est aussi parmi les instigateurs de Demand Progress, un groupe de pression utilisant Internet pour peser sur les partis politiques en matiĂšre de libertĂ©s publiques. Il finance ses projets avec les sommes gagnĂ©es lors de la revente d’Infogami/Reddit, et donne rĂ©guliĂšrement des fonds Ă  d’autres organisations citoyennes et groupes d’alerte. A partir de 2009, il se passionne pour les informations militaires rendues publiques par Wikileaks, et prend dans les mĂ©dias la dĂ©fense de Bradley Manning, cette analyste de l’armĂ©e amĂ©ricaine accusĂ© d’avoir transmis des documents secrets Ă  l’équipe de Julian Assange. En janvier 2010, avant d’ĂȘtre identifiĂ© puis arrĂȘtĂ© par le FBI, Bradley Manning passera d’ailleurs deux jours Ă  Cambridge – peut-ĂȘtre Ă  l’invitation d’Aaron, mĂȘme si rien ne permet de le prouver. Aaron Swartz prend la parole lors d'une manifestation Ă  New York, en 2012, contre la Sopa, la loi encadrant le piratage. © Daniel J. Sieradski. Un an plus tard, en 2011, Swartz est encore l’une des voix publiques les plus audibles contre le projet de loi SOPA le Stop online piracy act. Le texte entend lutter contre la violation du droit d’auteur et le piratage des Ɠuvres en mettant en place des dispositions de blocage pour les contrevenants auxquelles les fournisseurs d’accĂšs devraient obligatoirement se plier. Swartz ne compte pas son temps et multiplie les interventions Ă  la tĂ©lĂ©vision pour dire tout le mal qu’il pense de ce projet de loi jugĂ© liberticide par tous les grands acteurs du Web. Quand il s’agit de dĂ©fendre ses arguments face Ă  une camĂ©ra, il est concis et brillant. Mais en privĂ©, ses proches le trouvent souvent taciturne, voire franchement dĂ©primĂ© certains jours. Il perd plusieurs camarades au terme de discussions virulentes au cours desquelles il leur reprochent leur passivitĂ©, leur courte vue, leur incapacitĂ© Ă  se rĂ©volter. Certains lui font remarquer que son casse » de la base JSTOR n’était sans doute pas la chose la plus intelligente Ă  entreprendre, lui Ă  qui tout le monde promettait un avenir radieux ; il le prend trĂšs mal
 En rĂ©alitĂ©, ses problĂšmes alimentaires le rongent et l’éloignent de ses amis. En 2002, on a diagnostiquĂ© chez lui une affection assez rare appelĂ©e le supertasting ». Un supertaster » super-goĂ»teur ressent les saveurs de maniĂšre exacerbĂ©e. Aaron dĂ©cline du coup la plupart des invitations au restaurant, prĂ©fĂ©rant rester seul chez lui pour se nourrir de riz et de mie de pain. Seule la nourriture de couleur blanche me convient Ă  peu prĂšs lorsque je suis dans un Ă©tat d’agacement avancĂ© ou dĂ©pressif », Ă©crit-il sur son blog. On apprendra aprĂšs son suicide qu’il Ă©tait en fait atteint d’une forme de colite ulcĂ©reuse une maladie chronique intestinale, cause de maux de ventre permanents et d’épisodes de dĂ©pression Ă  rĂ©pĂ©tition. Une souffrance dont il taisait l’ampleur Ă  ses proches. Nous voilĂ  maintenant au centre de Boston, Ă  quinze minutes en mĂ©tro d’Harvard Square. Nous avons rendez-vous sur Park Plaza avec Martin G. Weinberg, le plus cĂ©lĂšbre avocat du Massachusets. C’est lui qui dĂ©fendit Aaron Swartz d’octobre 2011 Ă  octobre 2012, pendant toute l’enquĂȘte judiciaire et la prĂ©paration de son procĂšs dans l’affaire JSTOR. “J’ai tout de suite vu qu’il allait ĂȘtre une anomalie dans le systĂšme judiciaire amĂ©ricain, qui est trĂšs dur” Martin G. Weinberg, avocat d'Aaron Swartz A 60 ans passĂ©s, ce grand nom du barreau amĂ©ricain en a vu d’autres, et pourtant, ses yeux rougissent lorsqu’il se remĂ©more son premier rendez-vous avec Aaron, accompagnĂ© ce jour-lĂ  de son pĂšre. L’arrestation avait eu lieu dix mois plus tĂŽt, et au dĂ©part, personne dans la famille d’Aaron n’avait voulu paniquer. Ses parents espĂ©raient que les autoritĂ©s voulaient lui faire peur un bon coup, mais que les charges seraient ensuite levĂ©es, ou allĂ©gĂ©es. HĂ©las, le MIT a maintenu sa plainte et le ministĂšre public s’est portĂ© partie civile Ă  son tour
 Quand j’ai vu dĂ©barquer Aaron avec son papa, il Ă©tait trĂšs abattu. On aurait dit un lapin pris dans les phares d’une voiture. J’ai tout de suite vu qu’il allait ĂȘtre une anomalie dans le systĂšme judiciaire amĂ©ricain, qui est trĂšs dur – et extrĂȘmement coĂ»teux Ă  tous points de vue – et qu’il allait forcĂ©ment trĂšs mal vivre ses Ă©preuves. Aaron m’expliquait ĂȘtre dĂ©bordĂ© par ses activitĂ©s diverses, et devoir les mettre de cĂŽtĂ© pour prĂ©parer sa dĂ©fense le dĂ©primait totalement. » Tracts de soutien Ă  Aaron Swartz. DĂšs le premier rendez-vous, Weinberg sent que la bataille judiciaire va ĂȘtre difficile Ă  gagner. Il semblait Ă©vident que les juges allaient vouloir faire un exemple. VoilĂ  un garçon qui, si l’on prĂ©sente l’affaire hĂątivement, en quelques mots pressĂ©s comme dans les informations Ă  la tĂ©lĂ©vision, peut tout Ă  fait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un “hacker”. Un coupable idĂ©al
 Tout mon travail allait consister Ă  expliquer qu’Aaron Ă©tait au contraire dotĂ© d’une trĂšs forte Ă©thique, d’une envie sincĂšre de dĂ©fendre le bien commun. Il Ă©tait tellement attachĂ© Ă  la libertĂ© des Ă©changes et Ă  la culture pour tous qu’il a effectivement franchi une ligne rouge, mais sans vouloir nuire Ă  personne
 Je n’aurai hĂ©las jamais l’occasion d’expliquer ça Ă  ses juges. » Pas un hacker, un bĂątisseur Parmi les innombrables hommages mis en ligne au lendemain du suicide d’Aaron Swartz, une phrase de David Weinberger a particuliĂšrement frappĂ© les esprits. He was not a hacker, he was a builder » il n’était pas un hacker, mais un bĂątisseur ». Et d’insister dans son texte sur le fait que tous les projets portĂ©s par son ami pendant ses dix annĂ©es d’activitĂ© frĂ©nĂ©tique convergaient dans la mĂȘme direction une vision dĂ©mocratique, Ă©galitaire et transparente du Web, outil d’émancipation Ă  dĂ©fendre comme un trĂ©sor commun, Ă  protĂ©ger contre les tentations et tentatives de privatisation. Dans une tribune publiĂ©e en juillet 2008 et intitulĂ©e Guerilla open access », Swartz Ă©crivait que les internautes du monde entier en s’unissant, et en atteignant une masse critique d’influence, avaient les moyens non seulement de s’opposer Ă  une privatisation de la connaissance, mais Ă  relĂ©guer l’idĂ©e mĂȘme de cette privatisation aux oubliettes de l’histoire. » L’enjeu crucial des annĂ©es 2010 Ă©tant, selon son ami Doc Searls, cette menace pour la dĂ©mocratie que fait peser le passage de l’ordinateur de bureau, de type PC – reposant sur des technologies ouvertes compatibles avec les logiciels libres – au smartphone, dominĂ© par des acteurs comme Apple qui dĂ©fendent des technologies fermĂ©es. » Traduction en utilisant de plus en plus nos tĂ©lĂ©phones comme des mini-ordinateurs, nous nous lions dangereusement Ă  des fournisseurs d’accĂšs et Ă  des acteurs privĂ©s qui n’ont pas nĂ©cessairement le bien commun comme prĂ©occupation premiĂšre. “Il faut Ă©couter et entendre les lanceurs d’alerte comme Aaron l’information et la connaissance sont Ă©videmment en danger.” Doc Searls, journaliste Cette idĂ©e de voir Internet tomber aux mains de groupes de communication et de tĂ©lĂ©phonie rendait Aaron fou de rage », complĂšte Doc Searls. Le grand public a peut-ĂȘtre le sentiment que la neutralitĂ© d’Internet est une cause entendue, que rien de sĂ©rieux ne menace, mais il faut Ă©couter et entendre les lanceurs d’alerte comme Aaron l’information et la connaissance sont Ă©videmment en danger. » Se ressourcer Ă  New York Nous terminons Ă  New York ce voyage sur les traces d’Aaron Swartz. New York et son Ă©nergie si particuliĂšre, mĂȘme sous la neige de fĂ©vrier ; le dernier repĂšre d’un activiste sous tension que ses amis, depuis l’automne 2011, trouvaient de plus en plus sombre et inquiet, et qui Ă©tait venu ici se ressourcer. A Brooklyn, nous retrouvons Ben Wikler, sans doute le meilleur ami d’Aaron dans sa classe d’ñge. Les deux camarades se sont connus Ă  Harvard en 2009, y sont devenus trĂšs proches, puis ont dĂ©cidĂ© de s’établir Ă  Brooklyn, dans le quartier de Crown Heights, Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps, fin 2011. Wikler venait de se marier et attendait son premier enfant ; Swartz, lui, Ă©tait dĂ©sormais en couple avec Taren Kate Stinebrickner-Kauffman – une jeune femme de 31 ans, nĂ©e en Australie, activiste politique instigatrice du mouvement qui bientĂŽt le rejoindrait dans leur appartement tout neuf de Sullivan Place. Ben explique que, depuis un an, Aaron ne faisait plus que de rapides aller-retour Ă  Boston ; une ville qu’il associait intimement Ă  ses problĂšmes judiciaires. Depuis sa mise en examen, il devait y aller chaque lundi pour pointer au tribunal, mais n’avait guĂšre envie d’y passer plus de temps. » D’autant moins que c’est Ă  New York que s’écrivent dĂ©sormais ses projets. Activiste politique lui aussi, Wikler a engagĂ© Swartz sur une voie inĂ©dite, qui semble le passionner depuis janvier 2012 la mise en production d’une Ă©mission de radio quotidienne sur Internet. Un projet de journalisme Ă©videmment trĂšs engagĂ©, le plus en phase possible avec notre Ă©poque, les questions de progrĂšs pour tous, d’écologie, de dĂ©mocratie participative », explique Wikler. Les deux collaborateurs travaillent au sein d’Avaaz, une organisation civique basĂ©e Ă  Manhattan. Avaaz leur fournit un espace de travail dans son grand open-space d’Union Square ; Swartz obtient mĂȘme un budget pour monter une petite Ă©quipe, et croit dur comme fer Ă  son projet de mĂ©dia interactif et citoyen. J’ai toujours pensĂ© qu’Aaron avait du mal Ă  faire le tri entre tous les projets qui le tentaient, et qu’il aurait dĂ» choisir davantage Ă  certains moments de sa vie. Cette fois, c’était le cas il Ă©tait trĂšs motivĂ© et ravi de travailler Ă  nouveau en petit groupe. » “Ces derniers mois, il avait l’air Ă  nouveau plus heureux, plus lĂ©ger.” Taren Kate Stinebrickner-Kauffman, sa petite amie ParallĂšlement, et pour financer l’émission de radio, il Ă©marge pour la sociĂ©tĂ© de logiciels et de conseil aux entreprises Ces derniers mois, il avait l’air Ă  nouveau plus heureux, plus lĂ©ger », racontera sa petite amie quelques jours aprĂšs sa mort. Aaron faisait de la gym tous les jours. Il avait des projets en Australie, et continuait Ă  dĂ©vorer les livres – derniĂšrement des ouvrages scientifiques consacrĂ©s aux addictions. Acharnement judiciaire Je sais Ă©videmment qu’il avait des Ă©pisodes dĂ©pressifs, mais ce n’est pas ça qui a pu le mener Ă  se suicider. Ce qui l’a tuĂ©, c’est le harcĂšlement de la justice, et cette certitude qu’il allait devoir payer pour l’exemple. Le procureur a vu Aaron comme une cible idĂ©ale, un scalp Ă  mettre Ă  son tableau de chasse. Sa condamnation allait lui apporter une couverture mĂ©diatique Ă©norme, et les fĂ©licitations complices de sa hiĂ©rarchie. Il fallait condamner un “hacker” », et Aaron faisait parfaitement l’affaire. » Depuis plusieurs mois, le procureur Ortiz avait lancĂ© des signes d’apaisement relatif. La peine de prison, laissait-elle entendre, pourrait ĂȘtre revue considĂ©rablement Ă  la baisse si Swartz acceptait de plaider coupable une pratique courante dans les tribunaux amĂ©ricains. Mais Aaron ne supportait pas cette idĂ©e, qu’il jugeait pernicieuse et dĂ©gradante », s’offusque Wikler. En acceptant ce deal », Swartz devait se prĂ©parer Ă  une peine d’un Ă  trois ans de prison, mais aussi Ă  ĂȘtre dĂ©chu de ses droits civiques. Il considĂ©rait que cette proposition Ă©tait profondĂ©ment malhonnĂȘte, une sorte de piĂšge moral. Plaider coupable, mais de quoi, et pourquoi, puisque lui avait l’impression d’avoir certes franchi une ligne rouge technique, matĂ©rielle, mais en aucun cas morale ? » Voici la piĂšce dans laquelle Aaron Swartz a travaillĂ© de 2009 Ă  2011. Puissent tous ceux qui entreront ici s'inspirer de sa rigueur, de ses engagements, et de sa foi en un monde meilleur possible – si nous nous battons pour cela. » © Ben Wikler. Ce 11 janvier 2013, vers 9 heures du matin, Taren Kate Stinebrickner-Kauffman quitte l’appartement de Sullivan Place pour partir travailler Ă  Manhattan. Aaron lui glisse juste un mot en restant sous la couette il ne se sent pas trĂšs bien et n’ira sans doute pas Ă  son bureau, prĂ©fĂ©rant rester au calme toute la journĂ©e. Vers midi, Ben Wikler reçoit un appel de Taren. Aaron Swartz 8 nov. 1986-11 janv. 2013 Nous avions prĂ©vu de dĂźner ensemble ce soir-lĂ , nos deux couples, dans un petit restaurant prĂšs d’ici, mais Taren me prĂ©venait qu’elle avait trouvĂ© Aaron trĂšs sombre depuis la veille, et que pour la premiĂšre fois, elle se faisait vraiment du souci pour lui. Elle m’a demandĂ© de l’appeler pour tenter de lui remonter le moral, et confirmer Ă  Aaron que nous souhaitions tous que le dĂźner ait bien lieu. » Les appels de Ben Wikler restent sans rĂ©ponse. Il insiste, laisse des messages, mais Aaron ne rappelle pas. Vers 18 heures, de retour de Manhattan, Taren s’arrĂȘte rapidement chez Ben et sa femme. Ne vous inquiĂ©tez pas, il doit dormir, je vais aller le chercher et on se retrouve tous au restaurant dans une heure
 » En 2002, alors qu’il n’avait que 15 ans, Aaron Swartz avait eu la troublante idĂ©e de consacrer un billet de blog Ă  ses derniĂšres volontĂ©s – bien que je ne sois pas encore mort ! », prĂ©cisait-il en guise de signature. On pouvait y lire ceci extraits J’aimerais reposer dans un endroit qui ne soit pas trop la mort sic. Je veux dire par lĂ  qu’il serait bien que mon corps puisse avoir accĂšs Ă  de l’oxygĂšne bien qu’un accĂšs direct ne soit pas forcĂ©ment idĂ©al, j’en conviens, et qu’on m’évite d’avoir deux mĂštres de terre sur la tĂȘte. Je demande surtout Ă  ce que l’ensemble de mes ordinateurs et disques durs soient rendus publics. Que chacun puisse voir et lire ce que j’ai fait et produit. Il n’y aura rien Ă  retirer ou effacer. Pas de secret, et Ă©videmment pas de frais pour accĂ©der Ă  ces contenus. Je souhaite aussi que les sites dont je me suis occupĂ© soient tenus Ă  jour, que ce travail soit poursuivi et amĂ©lioré  Ah oui, je voulais aussi vous dire vous allez me manquer. » 1 Le RSS est un format de description de donnĂ©es qui facilite la diffusion automatique de fils d'informations.2 Ça n’appartient Ă  personne. Tout le monde peut s’en servir. N’importe qui peut l’amĂ©liorer. »3 En fĂ©vrier 2013, des activistes ont rendu public son dossier en le mettant en ligne. Mais sur les vingt-trois pages du dossier, deux, classĂ©es secret », n’ont pu ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©es. internet Massachusetts Institute of Technology hacking Etats-Unis web Aaron Swartz Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme
GillesMarchal ( décédé en 2013) interprÚte " L'étoile filante " , chanson de Lerner et Loewe ( "Wand' rin' star" chanté par Lee Marvin ) adaptée par Mauric
La perte d’un enfant est l’une des Ă©preuves les plus dures de la vie. Que ce soit un dĂ©cĂšs alors que vous le portiez encore, au moment de l’accouchement ou alors qu’il grandissait Ă  vos cĂŽtĂ©s, votre amour pour cet enfant est et restera immense. Il est tout naturel de souhaiter organiser une cĂ©rĂ©monie d’au revoir et de vouloir lui rendre hommage de la plus jolie façon qui soit. Ce rituel sera prĂ©cieux et marquera une Ă©tape importante de votre vie. Vous aurez peut-ĂȘtre envie de lire un texte Ă©crit par vos soins lors de l’enterrement, de lire un poĂšme ou les paroles d’une chanson qui vous parle particuliĂšrement. Trouver le bon texte Ă  lire Ă  l’enterrement pose souvent problĂšme. Voici 8 poĂšmes, d’auteurs cĂ©lĂšbres ou inconnus, sĂ©lectionnĂ©s par Happy End pour leur beautĂ© et le message qu’ils vĂ©hiculent. Choisissez un texte d’enterrement Ă©crit par un particulier ayant vĂ©cu cette Ă©preuve Je t’ai fait la promesse, de te faire exister. Ta vie sur terre a Ă©tĂ© courte, mais en Ă©motions multipliĂ©es, Pour beaucoup ta vie n’est qu’inexistance. Ton Ăąme est maintenant en errance, Dans ce monde d’ailleurs, Il y a beaucoup de fleurs, Qui n’ont pu grandir Et s’épanouir. Aujourd’hui je me dois de te faire exister, Pour montrer aux gens que tu n’étais pas que rĂȘvĂ©. Tu appartiens dĂ©sormais Ă  mon coeur, Et tu arrive maintenant Ă  faire mon bonheur. Car ma voie s’est dessinĂ©e, GrĂące Ă  ton passage limitĂ©. Tenir ma promesse, C’est contrer ma tristesse. CrĂ©atrice de la page Facebook – Moi, Petit Paul Voyager Ă  travers les nuages Il t’est permis de choisir, Faire le plus beau des voyages, Voir la terre vue d’en haut, Quel merveilleux cadeau, Soufflant de l’amour sur ton passage, Mon coeur tu viens adoucir. Être au plus prĂšs des Ă©toiles, Et toucher le soleil, La vie t’es donnĂ©e autrement, Que j’ai imaginĂ© ma vie de maman, Ton monde m’émerveille, Ta vie est dĂ©sormais astrale. Un jour je viendrai te retrouver, Nous voyagerons ensemble Sur le plus beau des nuages, Quand s’arrĂȘtera mon Ăąge, Jusqu’à ce que la vie nous rassemble, Je ne fais qu’infiniment t’aimer. crĂ©atrice de la page Facebook Moi, Petit Paul PublicitĂ©Il continuera toujours Ă  sourire quelque part en nous Il parlait, il marchait
 il souriait
 Et il continuera toujours Ă  sourire quelque part en nous, Dans le cƓur de chacun
 Il est parti
peut ĂȘtre pas si loin
 Peut ĂȘtre y a t-il maintenant une Ă©toile de plus dans le ciel ?
 Il a goĂ»tĂ© au monde
 Innocent ? peut ĂȘtre, oui
 Et dĂ©jĂ  enjĂŽleur et coquin
 J’ai envie de dire c’est pas juste ! » Il s’est juste endormi un peu trop longtemps
 Paisible
 Il est parti
comme un ange
 un ange tout bronzĂ© au milieu de la neige de fĂ©vrier
 Il a peut ĂȘtre rejoint Peter Pan au pays imaginaire. Il a retrouvĂ© les fĂ©es et les indiens au milieu d’une pluie de magie et de bonheurs simples. Il a fermĂ© les yeux tranquilles
 Et nous, nous restons lĂ , sur cette terre un peu trop vide tout Ă  coup
 Il faut juste apprendre Ă  parler Ă  l’imparfait de sa frimousse. Il avait un an et huit mois
et de grands yeux
 Et il laissera sa marque ici-bas
 On n’oubliera pas
jamais
 Il nous a charmĂ©s et il restera avec nous d’une façon ou d’une autre Quoi que la vie ait pu dĂ©cider. Il n’y a rien a dire aprĂšs ça »  Sauf un je t’aime »  PoĂšme Ă©crit par la tante d’un enfant dĂ©cĂ©dĂ© Vous prĂ©fĂ©rez un texte d’enterrement Ă©crit par un auteur connu Demain, dĂšs l’aube Demain, dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forĂȘt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Victor Hugo, Les Contemplations, 1856 ChrysanthĂšmes Ils disent qu’au ciel on retrouve Ces chers petits morts tant pleurĂ©s. Ah ! savent-ils bien ce qu’éprouve Le cƓur des parents Ă©plorĂ©s. Ils sont Ă©tonnĂ©s qu’on se plaigne. Savent-ils bien notre douleur ? À nous dont le sein meurtri saigne, On parle d’un monde meilleur ! J’y crois Ă  cette autre demeure, À cet immense azur bĂ©ni ; Oui, j’y crois ! et, pourtant, je pleure J’ai peur de ce vague infini. Lui, lĂ -haut, si loin de sa mĂšre ! Je ne puis croire qu’il n’ait pas Comme une nostalgie amĂšre De ceux qu’il aimait ici-bas. Et, comme en un rĂȘve, il me semble Voir errer dans ce ciel si grand Un bel ange qui lui ressemble, Qui nous tend les bras en pleurant. Il partit alors que les roses S’ouvrent dans l’air Ă©tincelant De leurs premiĂšres fleurs Ă©closes On couvrit le suaire blanc. Pour longtemps la chambre est fermĂ©e Dans sa froide atmosphĂšre en deuil Flotte encore l’ñme embaumĂ©e Des chrysanthĂšmes du cercueil. En secret, la mĂšre, hagarde, Toute pĂąle, tournant la clĂ© De l’huis funĂšbre, se hasarde À franchir le seuil endeuillĂ©. Dans la piĂšce oĂč son Ɠil pĂ©nĂštre Elle cherche et voudrait bien voir Les beaux yeux du cher petit ĂȘtre Qui manque aux caresses du soir. Une fiĂšvre intense hallucine Et son oreille et son regard ; Ce nid plein d’ombre la fascine Son trĂ©sor est lĂ , quelque part. Ce demi-jour mĂ©lancolique Que reflĂšte le tĂ©nĂ©breux Cristal du grand miroir oblique. C’est le reflet des jours heureux. L’alcĂŽve Ă©tait claire et fleurie ; C’est lĂ  que l’enfant fut bercĂ©. Ah ! l’alcĂŽve est bien assombrie Depuis que la mort a passĂ©. OĂč sont les fleurs, les fines gazes, Les merveilles du blanc trousseau ? Les fleurs ne sont plus dans les vases, Et l’enfant n’est plus au berceau. C’est pourquoi la mĂšre affolĂ©e, En proie aux regrets superflus, Ne veut pas ĂȘtre consolĂ©e, Parce que son amour n’est plus. NĂ©rĂ©e Beauchemin Texte enterrement La mort d’un enfant Un enfant expirait dans les bras de sa mĂšre Cet appel de la mort, un ange l’entendit, Et, pour aller cueillir cette fleur Ă©phĂ©mĂšre, Du ciel il descendit. L’immortel habitant des sphĂšres Ă©ternelles, AprĂšs avoir planĂ© dans les airs un moment, Sur le fatal berceau, qu’il couvrit de ses ailes, S’arrĂȘta tristement. Une femme Ă©tait lĂ , murmurant des priĂšres, A genoux, l’Ɠil hagard et de pleurs obscurci ; De l’envoyĂ© divin les cĂ©lestes paupiĂšres Se mouillĂšrent aussi. Mais il doit accomplir son douloureux message ; L’inexorable arrĂȘt des destins est portĂ©. Pourquoi pleurer d’ailleurs ? Ce n’est lĂ  qu’un passage A l’immortalitĂ©. DĂ©jĂ  cette jeune Ăąme au ciel est attendue ; Ils ont l’immensitĂ© des airs Ă  parcourir. Voici l’heure, dit l’ange Ă  la mĂšre Ă©perdue, Ton enfant va mourir. Mourir ! Ah ! Qu’ai-je dit ? Il va renaĂźtre et vivre ! Vois ce rayon d’en haut qui sur son front a lui Des terrestres douleurs l’Éternel le dĂ©livre, Et le rappelle Ă  lui. Avec les SĂ©raphins, dans les saintes phalanges, Du trĂŽne du Seigneur il sera le soutien Il manquait un enfant parmi ses jeunes anges ; Il a choisi le tien. Pour lui du paradis ne crains pas le voyage ; Nous allons y voler au souffle du zĂ©phyr, Et je le bercerai dans l’air, sur un nuage, S’il ne peut s’endormir. De la nuit Ă  ses yeux j’écarterai le voile, Et je le conduirai par l’orient vermeil ; Nous nous arrĂȘterons demain sur une Ă©toile Et ce soir au soleil. Puis franchissant d’un vol les espaces du vide, Et laissant sous nos pieds mille mondes divers, Nous entrerons enfin au sĂ©jour oĂč rĂ©side Le roi des univers. BientĂŽt nous t’attendrons dans ce divin asile, Et pour l’éternitĂ© tu l’y retrouveras » L’ange alors s’inclina sur l’enfant immobile, Et le prit dans ses bras. Le nouveau ChĂ©rubin entrouvrit la paupiĂšre ; Mais la terre dĂ©jĂ  s’enfuyait Ă  ses yeux, Et son guide avec lui sous des flots de lumiĂšre Disparut dans les cieux. A ce terrible instant, dans ta douleur profonde, Toi, pauvre mĂšre, toi, le vis-tu s’envoler ? L’éclat qui l’entourait Ă  son dĂ©part du monde Te dut-il consoler ? HĂ©las ! Il te laissait parmi nous solitaire ! Que t’importait pour lui ce destin triomphant, Et qu’il fĂ»t dans le ciel un ange ? Sur la terre Il Ă©tait ton enfant ! Antoine Fontaney, Dans “Ballades, mĂ©lodies et poĂ©sies diverses”. Du papillon Ă  la plume En venant dans l’émoi, Avec un peu de lui, Ton pĂšre a fait de moi Une enceinte de vie. Remparts et contreforts, Pour te mettre Ă  l’abri Nos mains frĂŽlent ma peau, Tendue de ta promesse. Et puis un jour le corps Descend le pont levis On te pose, nu et beau Pour que je te caresse. Ta bouche sur mon sein, Je me fais nourriciĂšre, Tes yeux dans mon destin, Il n’y a plus d’hier. Tes sourires et tes larmes, Tes petits bras sincĂšres, Me font baisser les armes, Mon enfant Ă©phĂ©mĂšre. Car toi qui m’a fait mĂšre, MĂȘme si tu repars Dans le vent, dans les airs, Tu es dans mon regard. Ton passage, mon petit, Comme une Ă©toile filante, A fait naĂźtre l’envie D’un avenir qui chante. Alors, je chanterai, En pensant Ă  tes yeux, Et tu seras cachĂ© Dans mon sourire radieux. AgnĂšs Ledig OĂč es-tu, petit ange ? OĂč es-tu, petit ange, oĂč es-tu ? On aurait bien voulu, À force d’amour, t’empĂȘcher de partir, mais le monde est trop lourd, petit ange lĂ©ger, Et n’a pas su te retenir. OĂč faut-il te chercher, maintenant ? Sous les gouttes de rosĂ©e ? Sur les ailes du vent ? Qui saura nous le dire ? “Maman, LĂ  oĂč je suis, je ne crains rien. J’ai les yeux pleins d’étoiles blondes, J’ai l’ñme vaste comme le monde. LĂ  oĂč je suis, la joie est sans mĂ©lange. Ne me cherchez pas, je suis dans chaque chose
 sur les ailes d’un ange, Dans la rosĂ©e, dans le vent, Dans le cƓur d’une rose, Dans le cƓur de mes parents. Ne me cherchez pas, je suis partout, Je suis avec vous, je suis chez moi. ” Albert Gui Sur le mĂȘme sujet CĂ©rĂ©monie laĂŻque comment personnaliser l’au-revoir ? Perte d’un enfant 5 livres qui peuvent vous aider dans votre deuil Perte d’un enfant 6 ressources pour vous accompagner 2 papas brisent le silence autour de la mort d’un enfant Perdre un enfant m’a mis Ă  terre mais m’a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  moi-mĂȘme DĂ©cĂšs d’un enfant 7 comptes Instagram qui brisent le tabou
NĂ©sous une bonne Ă©toile est le sixiĂšme roman d'AurĂ©lie Valognes et un de ses best-sellers en 2020. RĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ©. Gustave Aubert n'est pas nĂ© sous une bonne Ă©toile, contrairement Ă  ce que le titre du livre pourrait laisser penser. Il partage son anniversaire avec Fukushima et la mort de Claude François, vit avec un pĂšre qui ne l'apprĂ©cie pas, une sƓur qui le
Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante Et je vis comme une Ă©toile filante, Je n'ai pas de femme, mĂȘme pas un lit, Je cours comme un cheval qui fuit devant un incendie Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante J'ai jouĂ© Ă  qui-perd-gagne et j'ai jamais gagnĂ©, Mais j'ai aimĂ© ce jeu-lĂ , je n'ai pas de regrets, Car un loup qui meurt de faim ira toujours plus loin Qu'un cabot qui dort devant son vieil os Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante Et je vis comme une Ă©toile filante Au hasard des routes, ma vie roulera Jusqu'Ă  ce sacrĂ© jour oĂč mon Ă©toile tombera Je mourrai comme une Ă©toile filante, Comme une Ă©toile filante Compagnons des longs chemins, Amis des nuits de gnĂŽle, Si vous trouvez votre copain crevĂ© avec ses bottes, Enterrez-le bien profond et piĂ©tinez le sol, Pour que de sa tombe il ne file encore Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante, Sous une Ă©toile filante. Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
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Le milieu de terrain français du Real Madrid, Eduardo Camavinga, contrĂŽle le ballon pendant le match de championnat d'Espagne entre le Real Madrid et Celta Vigo au stade Santiago Bernabeu Ă  Madrid, le 12 septembre 2021. GABRIEL BOUYS AFP Éclosion d'un joueur hors normes ou feu de paille comme la saison passĂ©e avec Rennes ? Avec un but dimanche et une passe dĂ©cisive qui a sauvĂ© la "Maison blanche" mercredi en C1 contre l'Inter Milan, Eduardo Camavinga rĂ©ussit des dĂ©buts de rĂȘve au Real Madrid."On m'a dĂ©jĂ  dit que j'avais une bonne Ă©toile, mais c'est le travail quotidien qui paye !", s'est exclamĂ© le prodige français de 18 ans au micro de Canal+ mercredi minutes auparavant, comme un symbole, il entrait Ă  la 80e Ă  la place de l'icĂŽne Luka Modric et offrait Ă  la 89e une passe dĂ©cisive inspirĂ©e au BrĂ©silien Rodrygo 20 ans pour sceller la premiĂšre victoire du Real en Ligue des champions, compĂ©tition que le club madrilĂšne a remportĂ© treize son premier match sous ses nouvelles couleurs, dimanche contre le Celta Vigo en Liga, il est entrĂ© en jeu Ă  la 66e et a marquĂ© son premier but Ă  la 72e succĂšs final 5-2.En un peu plus d'une demi-heure de jeu en deux matches au Real, Eduardo Camavinga cumule donc un but et une passe dĂ©buts tonitruants qui rappellent ses premiers pas Ă©tincelants sous le maillot du Stade en Ligue 1 par Julien StĂ©phan au printemps 2019, quand il n'avait que 16 ans, puis devenu le plus jeune international français depuis un siĂšcle en septembre 2020, auteur d'un but sublime contre l'Ukraine pour son deuxiĂšme match en Bleu, Camavinga a sĂ©duit le public français par son insouciance, son sourire et sa science du de rĂ©gimeMais aprĂšs ces dĂ©buts en fanfare, le rendement du jeune milieu de terrain a baissĂ© ces derniers mois la saison passĂ©e, il totalisait dĂ©jĂ  un but et une passe dĂ©cisive aprĂšs ses deux premiers matches avec Rennes Ă  l'Ă©tĂ© 2020, avant de triste pĂ©nalty obtenu contre SĂ©ville en Ligue des Champions en dĂ©cembre 2020, et une passe dĂ©cisive contre Dijon en avril. Et rien du tout en quatre matches de L1 cette saison, avant son dĂ©part vers l'Espagne."Les enfants sont si grands !", s'est exclamĂ© le journal sportif Marca jeudi Ă  sa une, en rĂ©fĂ©rence Ă  l'action du but construite entre Federico Valverde 23 ans, Camavinga 18 ans et Rodrygo 20 ans."Je l'ai appris Ă  Rennes""L'entrĂ©e de Camavinga est trĂšs bonne. Souvent, quand tu entres en fin de match en Ligue des champions, tu es anxieux car tu as beaucoup Ă  prouver en peu de temps. Mais l'action du but prouve qu'il a beaucoup de sang-froid. C'est un ballon qu'il aurait pu contrĂŽler ou frapper, mais il a lu l'action parfaitement et il a vu une passe avant tout le monde", l'a encensĂ© Alvaro Benito, ancien joueur merengue et consultant pour la chaĂźne Movistar+.Le nouvel entraĂźneur du Real Carlo Ancelotti, qui a rĂ©ussi un coup tactique en lançant le buteur et le passeur dĂ©cisifs en deuxiĂšme pĂ©riode, a calmĂ© l'ardeur, et a demandĂ© de la "patience" avec le diamant français, qui doit "encore progresser en dĂ©fense"."C'est un enchaĂźnement que j'avais appris Ă  Rennes avec Mathieu Le Scornet ex-entraĂźneur adjoint du Stade rennais, qui me disait souvent de faire la passe et de courir dans la profondeur pour amener le danger. C'est ce que j'ai fait avec Fede Valverde, il m'a bien servi et j'ai pu servir Rodrygo", a confiĂ© Camavinga au micro de beIN Sports, aprĂšs la Ă©toile filante ou "Galactique" naissant ? Pour l'instant remplaçant, Camavinga pourrait grappiller du temps de jeu et s'installer dans ce milieu de terrain vieillissant du Real Madrid, entre Toni Kroos, Luka Modric et Casemiro. Le soleil naissant n'a sans doute pas fini de briller.

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, s nf 1 comĂ©dien, star, actrice, comĂ©dienne, vedette, figurante vieilli cabotine, comique 2 astre, comĂšte, nova, mĂ©tĂ©ore, soleil 3 destin, destinĂ©e, signe, fortune, chance, sort, malchance 4 comĂ©dien, star, artiste, actrice, comĂ©dienne, histrion, diva, interprĂšte, baladin, comique vieilli cabotin [antonyme] spectateur, public Ă  la belle Ă©toile adv dehors anis Ă©toilĂ© nm inv illicium verum, badiane de Chine, anis vrai bonne Ă©toile nf chance Ă©toilĂ© , es adj m constellĂ©, parsemĂ©, agrĂ©mentĂ© [antonyme] dĂ©parĂ© Ă©toile de David nf bouclier de David, sceau de Salomon Ă©toile double photomĂ©trique nf binaire Ă  Ă©clipses, variable Ă  Ă©clipse Ă©toile variable cataclysmique nf variable cataclysmique loger Ă  la belle Ă©toile v dormir dehors mauvaise Ă©toile nf malchance, guigne, dĂ©veine, poisse, mauvaise fortune nĂ© sous une mauvaise Ă©toile adj m InfortunĂ©, dĂ©favorisĂ©, malchanceux, dĂ©veinard, guignard, mal loti, poursuivi par le sort passer comme une Ă©toile filante v passer rapidement polymĂšre en Ă©toile nm polymĂšre ramifiĂ© polymĂšre Ă©toilĂ© nm polymĂšre ramifiĂ© Dictionnaire Français Synonyme Ă©toile 1 tout ce qui brille dans le ciel Ă  l'exception du soleil et de la Lune 2 par analogie Ă©tincelle, point lumineux 3 astronomie astre qui produit et Ă©met de l'Ă©nergie l'Ă©toile Polaire, l'Ă©toile du berger 4 astrologie astre qui est considĂ©rĂ© comme pouvant influencer le devenir de quelqu'un ĂȘtre nĂ© sous une bonne ou une mauvaise Ă©toile 5 ce qui est dessinĂ©, disposĂ© en forme d'Ă©toile une place oĂč convergent quatre avenues ou plus, une fĂȘlure dont les fentes rayonnent 6 dĂ©coration formant une Ă©toile 7 dĂ©coration indiquant le grade des gĂ©nĂ©raux et des officiers supĂ©rieurs 8 dĂ©coration servant d'emblĂšme sur les drapeaux de certains pays comme sur celui des États-Unis 9 indice de classement notamment dans l'hĂŽtellerie et la restauration un hĂŽtel deux Ă©toiles offre un confort moyen 10 star, vedette de spectacle et de cinĂ©ma 11 danseur ou danseuse de trĂšs grand talent et de grande renommĂ©e 12 typographie petit signe en forme d'Ă©toile astĂ©risque 13 unitĂ© de froid en rĂ©frigĂ©ration qui Ă©quivaut Ă  -6° anis Ă©toilĂ© n nom de la badiane Ă©toile du berger n planĂšte VĂ©nus Ă©toile filante n mĂ©tĂ©orite passant dans l'atmosphĂšre terrestre, dont on aperçoit un trait de lumiĂšre Ă©toile de mer n nom donnĂ© Ă  l'astĂ©rie, animal marin dont les bras forment une Ă©toile Ă  cinq branches Ă©toile de David n croix Ă  six branches qui est le symbole judaĂŻque en Ă©toile adv disposĂ© en rayons Ă©toilĂ© 1 qui est fĂȘlĂ© en forme d'Ă©toile une vitre Ă©toilĂ©e 2 qui est parsemĂ© d'Ă©toiles ou d'objets en forme d'Ă©toile les cieux Ă©toilĂ©s 3 qui porte des Ă©toiles une banniĂšre Ă©toilĂ©e 4 dont les branches forment une Ă©toile depuis le centre l'anis Ă©toilĂ© Ă©toile-d'argent nf botanique autre nom de l'"edelweiss", plante cotonneuse des montagnes poussant au-dessus de 1000 mĂštres d'altitude de la famille des composĂ©es proto-Ă©toile nf astronomie stade prĂ©cĂ©dant l'Ă©toile, lorsque le nuage gazeux s'est fracturĂ© en globules et avant la fission nuclĂ©aire donnant naissance Ă  l'Ă©toile Dictionnaire Français DĂ©finition compter les Ă©toiles v. entreprendre une action impossible En tant que telle, cette expression est attestĂ©e en c'est dans la Bible GenĂšse qu'elle prend sa source, alors qu'il y est question de la descendance d'Abraham en nombre aussi incalculable que les Ă©toiles ou les grains de sable des rivages Tu seras le pĂšre d’une grande nation, ta descendance sera comme la poussiĂšre de la terre, si quelqu’un peut compter les Ă©toiles du ciel, il pourra alors compter ta descendance ».Compte tenu de leur nombre, il faudrait effectivement ĂȘtre un peu sot pour espĂ©rer arriver Ă  compter les Ă©toiles lors d'une nuit claire passĂ©e loin de la pollution lumineuse d'une comprend donc aisĂ©ment l'association avec une tĂąche vouĂ©e Ă  l'Ă©chec. Commentaires additionnels Dictionnaire Collaboratif Français Synonymes ! catastĂ©risation n. contient la racine grecque aster Ă©toile et dĂ©signe la transformation d’un ĂȘtre en constellation ou en Ă©toile ou le transfert de son Ăąme dans le ciel. Il concerne donc surtout la mythologie grecque et la notion de vie aprĂšs la mort. doris nf. mollusque gastĂ©ropode sans coquille, caractĂ©risĂ© par ses branchies en Ă©toile. [Zool.]; [Marin] attention le genre est fĂ©minin et non masculin exoplanĂšte n. Une exoplanĂšte, ou planĂšte extrasolaire, est une planĂšte en orbite autour d'une Ă©toile autre que le Soleil. flocon n. dernier niveau de ski pour les enfants avant les Ă©toiles Pour ajouter des entrĂ©es Ă  votre liste de vocabulaire, vous devez rejoindre la communautĂ© Reverso. C’est simple et rapide
2WNv. 212 436 412 340 472 457 481 184 482

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